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Recension Société

Langues en danger

À propos de : Nicholas Evans, Ces mots qui meurent. Les langues menacées et ce qu’elles ont à nous dire, La Découverte


par Denis Bertet , le 25 février 2013


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La traduction en français du livre de Nicholas Evans vient opportunément rappeler au public francophone l’ampleur et, surtout, la gravité d’un phénomène sur lequel peu de communication est faite dans sa langue : l’extinction linguistique massive qui se produit actuellement.

Recensé : Nicholas Evans, Ces mots qui meurent. Les langues menacées et ce qu’elles ont à nous dire (Dying Words. Endangered Languages and What They Have to Tell Us, Wiley-Blackwell, 2010), traduction de l’anglais par Marc Saint-Upéry, Paris, La Découverte, 2012, 396 p., 28,50 €.

La diversité linguistique : pour quoi faire ?

On peut raisonnablement estimer qu’il meurt chaque année quelque vingt-cinq langues dans le monde. Un tel rythme de disparition implique par extrapolation qu’entre un tiers et la moitié des cinq à sept mille langues (selon la définition retenue d’une langue) parlées actuellement sur Terre se seront éteintes en 2100. Et ce sans tenir compte de la possibilité (et de la probabilité) d’une accélération de ce phénomène au cours du XXIe siècle, accompagnant la progressive intégration de régions jusqu’ici relativement isolées dans l’État dont elles font partie. Les plus pessimistes – le linguiste états-unien Michael Krauss notamment [1] – vont jusqu’à annoncer une perte de diversité linguistique de l’ordre de 90% d’ici la fin de ce siècle.

Face à ce constat, certains se réjouissent. Naturellement, ce n’est pas la perte d’une richesse que célèbre leur rhétorique, mais son corollaire : les progrès d’une unification linguistique censée apporter avec elle l’homogénéisation culturelle, le sentiment d’une unité nationale et la simplification des communications, bref la paix entre les peuples et la croissance économique. Mais les choses ne sont jamais aussi simples, et ce raisonnement si répandu souffre de fâcheux contre-exemples : comme le fait très justement observer le linguiste britannique David Crystal, la remarquable homogénéité linguistique du Rwanda – dont l’immense majorité de la population parle des dialectes largement intercompréhensibles du kinyarwanda – ne semble guère avoir fait obstacle à une des pires (sinon la pire) guerres civiles génocidaires qu’a connues une Afrique pourtant très majoritairement multilingue. Et la Suisse, par essence multilingue, témoigne du fait que cela n’entrave en rien le développement économique. S’il est donc bien vrai que la communauté de langue peut créer un lien, cela n’a cependant rien de nécessaire et dépend naturellement de bien d’autres facteurs. Et, en tout état de cause, une langue nationale commune à tous peut a priori cohabiter avec des langues locales sans nécessité de les exterminer.

D’autres, aux réactions souvent guère plus sensées, s’alarment. La disparition de si nombreuses langues serait celle d’un immense trésor, elle serait par définition synonyme d’un terrible appauvrissement culturel. On va jusqu’à la comparer à celle des espèces, dont on sait combien les conséquences pourraient être graves à l’échelle planétaire. Il est donc temps, pour l’humanité, de réagir, en préservant d’urgence sa richesse linguistique vivante. Éventuellement sans s’inquiéter outre mesure de l’avis des populations les plus directement concernées, celles qui parl(ai)ent ces langues en voie d’extinction. Ce qui domine ici, et ce qui dérange – car ces intuitions, dans le fond, ont quelque chose de juste –, autant du reste que dans les arguments des partisans de l’unification linguistique, c’est les fausses évidences, les raccourcis, la métaphore, bref le flou. On comprend que des avertissements aussi vagues, aux accents légèrement prophétiques à l’occasion, n’aient pas largement convaincu ni les acteurs politiques et sociaux ni les populations. On serait même tenté de parler chez certains d’une véritable idéologie de la diversité à tout prix – de quelque nature que soit cette diversité –, qui, si elle s’oppose aux idéologies problématiques de l’intégration à tout prix, n’en est pas moins idéologie.

Ce qui manque cruellement aux uns comme aux autres, ainsi qu’au public en général, dans ce débat grave et encore trop discret, c’est avant tout une prise de conscience fine et précise des enjeux réels du problème. Qu’y a-t-il à gagner, qu’y a-t-il à perdre avec l’étiolement de la diversité linguistique de notre monde ? Mais aussi – car ce sont rarement les mêmes –, qui y gagne, qui y perd ? C’est là qu’intervient le linguiste, dont le rôle est ici, après avoir donné la mesure du phénomène, de fournir – et diffuser – une expertise aussi objective que possible concernant les enjeux de ce phénomène, afin que chacun – divers acteurs, public, etc. – puisse se forger une opinion éclairée.

Ce que nous perdons quand une langue disparaît

Dans Ces mots qui meurent, c’est de ce qu’il y a à perdre (d’autres le feront sur ce qu’il y a à y gagner) que nous informe Nicholas Evans, linguiste de terrain et typologue australien spécialiste des langues aborigènes d’Australie, et par là même – l’Australie étant actuellement l’un des pays du monde où l’ « érosion linguistique », pour ainsi dire, est la plus forte – sensibilisé à la question des langues en danger. Et il n’est malheureusement pas fréquent que cet aspect des choses – ce qu’il y a à perdre – soit exposé d’une façon aussi claire et posée, employant un langage à la fois suffisamment rigoureux et précis pour éviter tout raccourci et toute comparaison ou image abusive, et cependant très fluide et très humain, conçu pour être accessible à tout esprit curieux. Voilà un des très rares livres qui rendent explicite pour tous ce qu’est cette « richesse humaine en danger » à laquelle des argumentaires schématiques se contentent trop souvent de faire allusion, alimentant par là, et malgré eux, le scepticisme de tout esprit critique tenté de les percevoir comme des simplifications quasi commerciales. Informer honnêtement, comme le fait Nicholas Evans, sera certainement plus à même d’impliquer acteurs et public – que ce soit, du reste, dans un sens ou dans l’autre, selon le jugement de chacun.

Que perd-on, donc, avec la diversité linguistique ? C’est surtout sur ce qu’ont à y perdre les communautés linguistiques dominantes que s’attarde Nicholas Evans, et beaucoup moins sur ce qu’ont à y perdre les communautés dont les langues s’éteignent. D’abord sans doute parce que c’est pour l’essentiel parmi les premières qu’il sera lu, mais aussi parce que ce sont elles qui ont le pouvoir de faire en sorte que les secondes disposent d’une certaine liberté de décision quant à l’évolution de leur situation linguistique – en droit, mais aussi et surtout dans les faits. Or le cœur de ce que ces communautés dominantes ont à perdre est de nature intellectuelle.

C’est bien sûr à la science linguistique que profite le plus directement la diversité des langues (Partie II). Tout au long d’un parcours dont le fil rouge est l’exploration de divers exotismes – d’un point de vue occidental, s’entend – du navajo (langue amérindienne bien documentée parlée dans l’Arizona et le Nouveau-Mexique principalement), l’auteur nous rappelle combien l’étude de langues diverses et nombreuses est précieuse à la compréhension de l’étendue des possibles linguistiques, et ce tant au niveau du matériel des langues (manifestions sonores, mais aussi gestuelles, pour les langues des signes), qu’au niveau de l’organisation du signifiant (morphosyntaxe) et du signifié (sémantique). Le typologue (spécialiste en typologie, la branche de la linguistique qui vise à prendre la mesure de cette diversité au sein d’un phénomène – la langue – pourtant universel), et, avant lui, le linguiste de terrain, ne s’étonnent pas de découvrir de temps à autres ici ou là une langue exploitant une stratégie jusqu’alors réputée impossible ou du moins très improbable, ce qui vient chaque fois enrichir notre connaissance du langage humain. Un seul exemple : l’auteur nous rappelle (p. 6-7) que le kayardild, une langue aborigène d’Australie dont il a lui-même publié une grammaire en 1995, contrevient indiscutablement à l’hypothèse émise en 1990 par les psycholinguistes Paul Bloom et Steven Pinker selon laquelle « aucune langue n’utilise d’affixes nominaux pour exprimer le temps [2] ». Dans cette langue, en effet – et quelques autres, dans une certaine mesure – on tend à marquer le temps – présent, passé, futur, etc. – non seulement sur le verbe, ce qui n’est pas pour nous surprendre, mais aussi sur l’ensemble des formes nominales qui l’accompagnent – sujet, compléments, etc. Sans les très rares langues qui présentent cette stratégie d’expression du temps, la linguistique aurait été condamnée à conserver une hypothèse erronée.

Mais la connaissance de langues variées nous instruit également, avec une profondeur temporelle et une précision grossièrement proportionnelles au nombre des langues prises en compte, sur l’histoire de ces langues et, au-delà, sur l’histoire des groupes qui les parl(ai)ent, ou, très souvent, leur préhistoire – car la plupart des langues du monde n’ont été mises par écrit que récemment, quand elles l’ont seulement été (Partie III). C’est ainsi l’étude des langues dites ienisseïennes, une famille de langues parlées autrefois le long du fleuve Ienisseï, en Sibérie, et dont seul a survécu un membre, le ket, aujourd’hui connu de moins de 500 locuteurs, qui, couplée à l’étude de la famille de langues nord-américaine na-déné, a permis d’opérer un premier rapprochement historique entre des langues d’Asie et des langues d’Amérique (p. 189-195). On faisait en effet l’hypothèse que l’arrivée des premières vagues de migration en Amérique datait au plus tôt de 11 000 avant l’ère chrétienne. À supposer, comme il était probable, que d’autres migrations se soient produites postérieurement à cette date, les dernières auraient logiquement dû remonter à une date suffisamment récente pour que des rapprochements pertinents entre des familles de langues amérindiennes (éléments du proto-groupe passés en Amérique) et asiatiques (probables éléments du proto-groupe demeurés en Asie) soient encore possibles. Or aucun rapprochement sérieux de ce type n’avait encore été fait, jusqu’à ce que, dans les années 2000, un regroupement génétique soit proposé entre les familles ienisseïenne et na-déné – sur la base de comparaisons pour le moment, il est vrai, encore fragiles. Si cette hypothèse d’ordre linguistique se confirme, la connaissance de ces langues presque toutes menacées aura permis d’établir enfin la certitude historique d’un passé commun entre certaines populations amérindiennes et asiatiques précises. De la même manière, c’est essentiellement grâce à l’étude de langues rares et tout autant en danger d’extinction, à savoir les langues mixé-zoquéennes du sud du Mexique, que l’on a pu déchiffrer l’écriture des Olmèques, qui représentent vraisemblablement la civilisation la plus ancienne de Méso-Amérique (p. 223-233).

Enfin, c’est sur la cognition humaine et ses capacités créatrices que la diversité des langues a beaucoup à nous enseigner (Partie III). La langue n’est certes pas un reflet direct de la cognition. Mais les spécificités, quelquefois très rares, des diverses langues du monde exercent certainement, d’une manière ou d’une autre, une influence sur les cheminements de pensée de leurs locuteurs ; à moins que ce ne soient leurs façons de penser qui façonnent leur langue. Ou les deux. Et c’est peut-être un tableau plus ou moins indirect des latitudes de la cognition humaine que l’on peut déduire, prudemment, de la variété des possibles linguistiques. Ainsi, le locuteur d’une langue occidentale, qui ne se réfère guère aux points cardinaux que dans le cadre de localisations géographiques et se contente le reste du temps des notions relatives de droite et de gauche, ne finit-il pas, en un sens, par penser différemment du locuteur du kayardild, que sa langue semble contraindre à avoir une conscience permanente de son orientation cardinale, puisque toute position et tout mouvement y sont presque toujours définis en termes absolus de nord, sud, est et ouest (p. 248-257) ? Ces sujets sont délicats, mais il est évident, en tout état de cause, que les sciences cognitives ont à gagner à disposer de ce genre de phénomènes surgis de la diversité des langues.

L’argumentation simple et claire que développe l’auteur, les exemples riches et judicieux qu’il sélectionne, les utiles illustrations séduiront à raison un public profane. Mais également un public éclairé, voire spécialisé, qui appréciera ce parcours plaisant à travers des régions linguistiques très fréquentées par la tradition anglo-saxonne, mais négligées, bien à tort, par la tradition européenne continentale : Amériques, Australie et Papouasie. Ce dernier public gagnera également à se voir rappeler l’importance de la position qu’occupent les nombreuses langues des signes du monde au sein de l’ensemble de la diversité linguistique, d’autant que la difficulté qu’il y a pour le moment à les documenter (quelle transcription efficace adopter ? à moins qu’on ne puisse se contenter de vidéos ?) les prédispose tout particulièrement à disparaître sans laisser de traces (p. 73-77).

Quelle réaction adopter ?

Voilà désormais les enjeux en grande partie explicités. Que faire, maintenant ? Le linguiste ne s’adresse plus, quand il s’agit de traiter de la meilleure façon de réagir, aux communautés le plus directement concernées. Ceci pour plusieurs raisons. Les premières sont évoquées dans l’une des rubriques « Further Reading » de l’édition originale, dont on regrettera du reste qu’elles n’aient pas été retenues dans la traduction : « Le délicat problème de savoir ce que peuvent faire les petites communautés pour maintenir en vie leur langue est un sujet que j’ai décidé de ne pas aborder dans cet ouvrage […] parce que c’est là un véritable parcours du combattant qui ne produit qu’extrêmement peu de résultats positifs et est tout autant soumis à l’effet de facteurs politiques et économiques que de facteurs proprement linguistiques [3]. » Et puis, comme le rappelle le phonéticien états-unien Peter Ladefoged dans une célèbre réponse à son collègue Kenneth Hale [4], n’est-ce pas à ces communautés à faire un choix dans leur contexte singulier, ce choix fût-il, n’en déplaise aux linguistes, d’abandonner leur langue au profit d’une langue dominante perçue, à tort ou à raison, comme plus utile ? Le linguiste ne s’adresse plus non plus aux acteurs politiques et sociaux ni au public, car, là encore, c’est à chacun de se faire une opinion, désormais quelque peu éclairée.

C’est cette fois essentiellement vers la communauté des linguistes qu’il se tourne, avec une grande lucidité, pour lui rappeler, plus ou moins implicitement, que si son rôle est certes d’abord d’informer, sans les orienter, les pratiques des uns et des autres – communautés, acteurs, public – face aux langues en danger, il est aussi de documenter autant que faire se peut ce qu’il demeure de langues avant leur disparition (Partie V). C’est à ce niveau que doit se situer l’agir du linguiste. Or l’auteur épingle à ce sujet quelques défauts structurels, plus ou moins graves, de la linguistique actuelle, dont le plus dramatique est de ne pas encourager, voire de décourager, du moins dans le cadre universitaire, l’étude de langues encore non ou mal décrites :

Depuis la conquête progressive de l’hégémonie par la linguistique générative chomskyenne dans les années 1960, les chercheurs nord-américains et ceux de nombreux pays marqués par leur influence se sont concentrés sur la construction de modèles théoriques appliqués à des échantillons de langues bien connues plutôt que sur l’exploration empirique de nouvelles langues. De fait, à l’heure actuelle, dans la plupart des universités américaines, la compilation d’une grammaire de référence d’une langue mal connue n’est pas acceptée en tant que sujet de doctorat […] ce dont a besoin la linguistique, c’est d’une réorientation drastique des priorités de la discipline, d’un renforcement de la formation au travail de terrain et d’une reconnaissance adéquate de la valeur du travail descriptif et du temps qu’il exige. (p. 329-330)

Si cette orientation est certainement moins marquée dans le paysage universitaire français, force est cependant de constater que la linguistique de terrain n’y occupe de même qu’une position largement marginale, et infiniment plus encore la formation aux pratiques de cette linguistique particulière. Or, s’il n’y a aucune raison, on l’a vu, de reprocher à la communauté des linguistes de laisser mourir des langues, il sera en revanche de son entière responsabilité de n’avoir pas documenté adéquatement, dans la mesure où elle en avait bel et bien les moyens, toutes ces langues qui disparaissent sans laisser presque aucune trace. Et il est évident, à ce propos, que la « linguistique documentaire » naissante, qui se fixe pour tâche salutaire d’enregistrer dans l’urgence un maximum d’échantillons linguistiques de toutes natures sans pouvoir la plupart du temps les analyser, ni même les transcrire (lorsqu’il s’agit d’échantillons oraux), ne doit être conçue que comme un pis-aller, car trop souvent ces échantillons demeurent quasi inutilisables en l’état. Chaque langue mériterait dans l’idéal qu’un linguiste en produise une grammaire, un dictionnaire, et un corpus proprement transcrit : c’est ce type de « traces » que la communauté des linguistes doit se charger de conserver (p. 331-336). Un autre défi encore pour la linguistique d’aujourd’hui : favoriser la formation de linguistes indigènes des langues à décrire, ne serait-ce que parce que, comme on en prend de plus en plus conscience, la science linguistique profite beaucoup de l’interaction proprement dialectique des regards portés sur les langues, les uns intérieurs et les autres extérieurs (p. 324-329).

Nicholas Evans relève assurément avec succès le double défi qu’il se lance en exergue de son ouvrage, d’ « évoquer tout ce que nous perdons quand nous enterrons [le] dernier témoin [d’une langue], et ce que nous pouvons faire pour conserver la plus grande quantité possible de ces connaissances sous une forme durable susceptible d’être transmise aux générations futures », tout en écrivant dans un registre qui parle également « [aux] linguistes, [aux] communautés concernées et [au] grand public » (p. 9-10).

par Denis Bertet, le 25 février 2013

Pour citer cet article :

Denis Bertet, « Langues en danger », La Vie des idées , 25 février 2013. ISSN : 2105-3030. URL : https://mail.laviedesidees.fr/Langues-en-danger

Nota bene :

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Notes

[1Kenneth Hale, Michael Krauss, Lucille J. Watahomigie, Akira Y. Yamamoto, Colette Craig, LaVerne Masayesva Jeanne, Nora C. England, « Endangered Languages », Language, vol. 68, n°1, 1992, p. 4-10.

[2Steven Pinker, Paul Bloom, « Natural Language and Natural Selection », Behavioral and Brain Sciences, vol. 13, 1990, p. 707-726.

[3« The difficult challenge of what small communities can do to maintain their languages is a topic I decided not to tackle in this book, partly because there were already so many other topics I wanted to cover, but also because it is such an uphill battle, with so few positive achievements, and as much at the mercy of political and economic factors as of purely linguistic ones. » (p. xix de l’édition originale).

[4Peter Ladefoged, « Another View of Endangered Languages », Language, vol. 68, n°4, 1992, p. 809-811.

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